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Sabbatiks au Chili
2 avril 2008

Torres del Paine - Patagonie

Bonjour tout le monde,

Nous voici revenus de notre petite virée… juste le temps de prendre un merveilleux bol d’air et de nous régaler les yeux !

De Puntas Arenas à Puerto Natales, c’est une route splendide d’étendues vierges, enfin presque, ce sont des estancias dont les barrières bordent la route et les bêtes apparaissent de ci de là. Un vrai bout du monde, une isolation tellement appréciable ! Une de ces belles routes dans un bus confortable avec des voisins sympathiques et calmes… nous apprécions ! Nous atterrissons le soir dans une auberge « chez Paulette », tout ce qu’il y a de plus simple mais le clin d’œil en valait la peine, et là encore, nous apprécions la gentillesse chilienne : la propriétaire cuisinera son gâteau au chocolat jusqu’à une heure du matin, la maison embaume, et le mur de contre-plaqué qui sépare leur salon de notre chambre nous laisse apprécier tout ce remue-ménage qui prépare notre petit déjeuner avec les autres trekkeurs matinaux J Puis, encore à presque deux heures de Puerto Natales, cette petite ville portuaire intérieure, un peu style banlieue américaine en architecture, nous entrons dans le Parc Naturel Torres del Paine.

La route nous a menés vers d’autres estancias, pause café touristique mais agréable, et nous avons assisté à un véritable envol de vaches, poursuivies par les chiens de garde et rattrapés par les cavalieros qui filent à toute vitesse (les films ne sont pas en accéléré, c’est promis !). A l’arrêt de bus suivant, c’est un renard et son petit qui nous attendent, ils rodent près des bâtiments des gardes. C’est le point de départ des treks, les étendues sont encore plus arides, le soleil de ce matin colore le tout d’ocres, et nous sommes accueillis par des Guanaco, de la famille des lamas, que nous confondons complètement avec des lamas) et des nandous, tout tranquilles aux abords de la route… le dépaysement immédiat, la magie s’opère. Les roches abruptes surplombent le paysage et au détour de la route vite de sable apparaissent des lacs limpides. L’un d’eux, le lac Azul, porte tellement son nom, on dirait du colorant dans un espace naturel qui vient s’étendre sur du sable noir : )).

Nous avons décidé de ne faire que deux jours de véritable trek : nous portons la tente, les vêtements de rechange, et n’avons pas le courage de porter cela pendant autant de jours qu’au Népal. Le premier jour, nous nous baladons simplement pour admirer la vue d’une chute d’eau et de ces pics laissés par les volcans et les glaciers, de roche à couches colorées de noir et beige le long du lac Nordenskjöld. Puis nous prendrons un catamaran (français parait-il) pour traverser le lac Pehoe. Notre marche débutera le lendemain. Nous plantons la tente, qui se révèle être de très mauvaise qualité, et étrennons les sacs de couchage très chauds.

Le lendemain, quatre heures de marche prévues que nous parcourons en six avec la puce adorable au début, puis épuisée. Ce trek est pourtant si facile par rapport aux milliers de marches népalaises ! C’est un vrai plaisir : des petits chemins entre des plaines, sous le couvert de forêts aux cent odeurs, puis, de temps en temps, une vue splendide sur le Lago Grey, et bientôt, la découverte du glacier, ce Glaciar Grey que nous venus voir. Une mer de glaces fendue d’une île qui peu à peu se découvre au fur et à mesure de la fonte des glaces. Des « icebergs » chutes de glaces tombées durant la nuit qui flottent leurs reflets bleus le long de leur lent parcours vers l’autre rive. Des condors majestueux, des cormorans, des pic-verts pas verts dutout mais bien tels woody woodpecker : noir à la tête hirsute toute rouge, splendide (mais est-ce bien leur nom ?) ! Nous sommes vraiment gâtés, sans même nous en rendre compte, car nous n’avons pas de vent, d’autres récits parlent d’être pliés en deux.

Nous campons et dînons au refuge lago Grey, ouverture de la tente sur le lac, pisco sour (apéritif local délicieux), est rafraîchit à la glace du lac (nous avons dû attendre qu’ils la pêchent pour apprécier cet apéro !). Le 31 est dédié à une « petite marche » vers le glacier. Bon, nous mettrons deux heures au lieu d’une, pour nous rapprocher le plus possible de ces stries de glace bleue, blanche et grise, et déjeuner sur des rochers au bruit étourdissant de la glace qui tombe dans le lac… derrière l’île qui nous fait face… Cette nuit, nous avions l’impression que l’orage grondait alors que sous une pluie légère, ce n’était que ces blocs qui se détachent qui résonnaient dans la pénombre. Et ce matin, quelques dizaines de blocas nageaient gaiement devant nous, … magique encore !

Pour le retour vers le catamaran, nous avons choisi de partir à 6h00, donc de marcher une heure dans le noir avant le lever du soleil, car la saison touche à sa fin et il n’y a plus qu’un seul catamaran à rejoindre la terre. C’est notre première marche de nuit ensemble, très chouette pour tous ! Maëlle sera à nouveau épuisée (est-ce le décalage horaire et le rythme de notre séjour en France qui nous fatigue tous, ou bien la nourriture beaucoup plus riche en calories qu’en vitamines à laquelle nous ne sommes plus habitués, ou bien encore le voyage qui lasse de valise en valise, toujours est-il que nous avons moins de résistance ces derniers temps), mais heureusement des touristes australiennes encourageantes, comme cet américain deux jours plus tôt, l’aidera à reprendre le sourire et continuer une marche paisible. Dernier regard vers le glacier, et nous nous faufilons dans les buissons rejoindre l’embarcadère. Nous retrouvons les serveurs adorables qui enseignent l’espagnol à la puce, et faisons connaissance avec Judit, une américaine de 75 ans, serveuse durant toute sa carrière qui met toutes ses économies dans la découverte du monde. Elle a parcouru 75 pays, et elle porte encore son sac de couchage en trek… Maëlle est émerveillée, moi admirative. Son compagnon de voyage imite la voix de Donald Duck à merveille… le retour en bus sera excellent encore une fois !

Le premier avril est donc passé.

Nous entamons ce mois avec plein de projets encore devant nous : le trajet Navimag qui nous attend, il parait que nous y verrons des glaciers encore, géant ! et la découverte du nord, de ces traditions incas qui nous attirent beaucoup… à bientôt !

Pour de prochaines nouvelles : nous montons à bord d’un bateau de la compagnie Navimag demain soir, le 3, avril, pour 4 jours de navigation entre les terres de l’ouest du Chili, pour remonter de Puerto Natales jusque Puerto Montt. Nous y arriverons le 6 avril. A dans quelques jours !

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